Nous avions prévenu. Pas de piste aujourd'hui, le tracé que nous empruntions ayant été goudronné. C'est pourtant l'une des plus belles étapes que l'on puisse faire au Maroc, entre les gorges du Ghedris et celles du Todra. Un long ruban qui serpente entre palmeraies et villages en pisé (pour certains accrochés à la paroi montagneuse, tels des troglodytes). Avec de nombreuses traversées de l'oued Gheris, pour l'essentiel faites sur des ponts, mais pas toutes. Ce qui a permis à certains de faire de belles gerbes, sans se douter qu'il s'agissait là d'une répétition générale avant le grand bain de boue. Un torrent descendu de la montagne, balayée par les pluies depuis plusieurs heures (dans la vallée, il faisait beau !), charriant au départ des branches d'arbres et des cailloux et qui traversait la route juste avant d'arriver dans les gorges du Todra. Fort heureusement, il s'est rapidement calmé pour permettre à tous de passer, certains en force, histoire de décalquer leur carrosserie pour la crotter jusqu'au pavillon, d'autres en douceur. Un pur régal. Le tout agrémenté de quelques passages qui rappelaient aux pistards que, dans le temps, il fallait des 4x4 pour s'aventurer en ces lieux magiques.
Tout le monde a pris son temps pour profiter à plein de paysages somptueux, d'une lumière crue baignant une pierre rouge qui virait parfois à l'ocre ou au bistre. Avec ici et là des tâches de couleur lorsque les enfants se rendaient à l'école ou lorsque les femmes au travail poussaient leurs ânes ployant sous leur charge. Il y a des choses qui n'ont guère changé en 13 ans... Il fallait aussi ne pas craindre de s'arrêter dans les rares auberges parsèment le parcours où l'on vous sert l'omelette berbère, cuite dans une tajine (oignons, tomates, olives, cumin, sel, poivre et un zeste de paprika avant de battre les œufs et de les jeter dans le plat jusqu'à obtenir une belle consistance). Bref, que du bonheur... Comme d'habitude, serait-on tenté de dire tant ce pays nous enchante à chaque instant.
Lavage du linge. Pas de gros progrès en 13 ans !
Le petit âne travaille toujours aussi dur. Il tracte un outil pour broyer les dattes données aux animaux.
Passage dans une palmeraie.
Village en pisé en partie abandonné avec, dessous, le village "moderne".
Allez hop, je double !
Dur, dur de rouler en Jeep ? Bof, pas tant que ça apparemment !
Passage d'un oued.
Ambiance joyeuse ! Amical coucou à tous ceux qui sont restés en France !
Quels paysages !
Les écoliers saluent la caravane !
Village troglodyte.
Village dans la montagne.
Gégé n'a pas résisté au plaisir de tester la mobylette de Catherine, une anglaise installée ici depuis des années !
Premier passage d'un oued "humide".
Petite dédicace à Anne-Laure. Les ânes sont toujours aussi exploités !
Le deuxième oued était nettement plus boueux. On le passait en force comme Jean-Phi...
Ou plus en douceur comme Eric.