Cinquième jour. Traditionnellement, celui où les petits soucis mécaniques se font jour. Pour le coup, c'est un gros. La Saab 96 des Vernanchet est montée direct sur le plateau. On soupçonne un problème d'axe de piston et il vaut mieux ne pas prendre le risque de casser le moteur. Du coup, c'est en SM, celle de leurs amis Guillemin, qu'ils vont poursuivre jusqu'à Beaune où ils troqueront leur monture fatiguée contre leur Murena, bête de somme toujours prête au cas où. On imagine sans peine que si le confort est grimpé d'un cran, voire même de plusieurs, les oreilles de nos chauffeurs ont dû siffler toute la journée, car les deux copines ont piapiaté comme jamais... Enfin, c'est ce que les mauvaises langues prétendent, et on sait bien qu'il ne faut jamais les écouter, même s'il y a toujours un fond de vérité dans une rumeur répandue aussi mal-intentionnellement (oups, voilà un mot qu'il est dur à écrire et à prononcer !).
Pas de chance pour la Saab 96 de Guy. Elle va finir sur le plateau!
Un petit bruit de culbuteurs Jean-Pierre ?
Il n'y a pas que des galettes à Pont-Aven.
D'autres participants se montrent désormais inquiets au moindre bruit, même si celui-ci n'apparaît qu'au passage d'une bosse. Genre, un cling impromptu qui vous gâche une après-midi complète avant qu'un camarade de jeu, grand prince, ne vous fasse remarquer que c'est votre porte-clés qui a sans doute tapé la colonne de direction. Pour Jean-Pierre et son Océane, il semble que ce soit un bruit de culbuteurs. Enfin, peut-être. Par précaution, il a vérifié. Pour Christian, la Frégate fait de petites blagounettes. Elle chuinte par moments, elle tourne sur trois cylindres pour se remettre à fonctionner aussi sec, bref, elle joue les tracassières mais elle est bien là ce soir. Pour Fernando, c'est un câble d'accélérateur qu'il ne trouve pas assez tendu. « Du coup, je n'accélère pas autant que je le voudrais » dit-il avec un petit sourire. Il est vrai que, parfois, on a le droit de rouler à 110 sur des quatre voies gratuites (les Bretons ont refusé toute forme de péage, doit-on vous le rappeler ? Par contre, ils n'hésitent pas à vous faire payer de petites taxes pour vous garer visiter leurs beaux villages, comme à Locronan... Charité bien ordonnée ne commence donc pas forcément par soi-même !).
Contrairement aux apparences, nous ne faisons pas un rallye tout-terrain !
Une des nombreuses églises en granit, celle de Guengat.
Original ce siège, pas vrai Daniel ?
Locronan, un des plus beaux villages de France.
La superbe église de Pleyben.
Pour le reste, pas grand-chose à se mettre sous la dent. Le parcours était superbe, toujours entre ondées passagères, éclaircies et grisaille. Riche également en belles choses à voir : Pont-Aven, Guengat, Locronan, Pleyben, Huelgoat, les monts d'Arrée (nous n'avons pu résister au plaisir de poser au sommet, au col de Trédudon qui culmine à... 361 m), Locquirec, Trébeurden et tant d'autres qu'il ne fallait pas hésiter à aller voir, quitte à déserter le tracé qui, comme chacun sait, est libre. A condition qu'on le... suive au plus près, au cas où ! Et force est de constater qu'aujourd'hui, tout le monde a été plus discipliné qu'à l'habitude. Le syndrôme du cinquième jour ? Allez savoir...
Point culminant de la Bretagne, le col de Trédudon, dans les monts d'Arrée.
Qui a dit qu'il ne faisait pas beau en Bretagne ? Elle n'est pas belle la plage de Locquirec ?
Belle vue à Trébeurden, à la pointe de Bihit.
Le port de Trébeurden...