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Jour 09 - Mai - Connemara
Encore une belle journée dans le Connemara. Si beaucoup avaient choisi de filer sur Galway pour profiter de l'animation et faire quelques emplettes, si quelques-uns sont partis sur les île d'Aran passer la journée, nous avons été un certain nombre à choisir de flâner un peu plus dans ces paysages magiques qui composent le Connemara. Cette fois, c'est loin de la côte et de la Wild Atlantic Way (encore que nous l'avons empruntée par moments) que nous avons posé nos gommes. Nous nous sommes offerts un Tourbières Tour, un tourniquet exceptionnellement beau dans une vallée glaciaire où paissent tranquillement les moutons en liberté qui n'hésitent d'ailleurs pas à traverser la route ou à dormir sur le bas côté, se faisant raser la laine. Des moutons à tête et pattes noires qui se comportent avec hauteur lorsqu'ils se déplacent, à croire qu'ils sont les maîtres de ces lieux ce qui, en fait, n'est pas si faux. Ils dessinent les couleurs du paysage, car là où ils passent l'herbe est plus verte parce que rase. Ce sont de véritables tondeuses à gazon ! Il y en a des milliers sur une étendue tellement vaste qu'ils n'en finiront jamais. Et c'est tant mieux parce que les camaïeux de vert et de jaune (c'était le temps du genêt), mâtinés du rose foncé des rhododendrons en fleur, jouent avec le soleil et les nuages une palette digne des peintres impressionnistes. On imagine que si Monet était venu poser son chevalet ici, jamais il n'en serait reparti et ce n'est pas des nénuphars qu'il aurait passé son temps à dessiner, mais des rhododendrons...
Au milieu des roches, de l'herbe et des tourbières, des lacs se sont créés. Pas tous naturellement même si certains sont alimentés par de petites rivières qui cascadent de manière désordonnée en cherchant le chemin le plus facile pour se faufiler. L'homme y est pour beaucoup qui, en creusant pour récupérer la tourbe indispensable au chauffage (il y a très peu de forêts dans la région), a fini par atteindre les nappes d'eau qui ne sont jamais bien loin, les sols étant gorgés de ce précieux liquide omniprésent dans toutes les tourbières du monde. C'est aussi cela qui a façonné ce paysage à nul autre pareil dans lequel on flâne avec un indicible bonheur, chahuté par une route aussi molle que le sol sur lequel elle tente de s'appuyer. Le tout sous un ciel en perpétuel charivari, tour à tour traversé par des nuées blanches s'étirant à l'infini, par de lourds volutes gris et noir s'enroulant sur eux-mêmes avant de se déverser à grosses gouttes ou plus discrètement lorsqu'ils se heurtent au relief ou par une bande de ciel bleu poussée par le soleil taquin qui joue alors les peintres surréalistes pour modifier toute la palette des couleurs en un quart de seconde. Comment s'étonner, après ça, que le Connemara rende les gens du lieu contemplatifs et sereins ? Il y a un reste du jardin d'Eden ici...
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