Voilà une étape qui restera gravée dans les esprits. Un beau moment de convivialité comme on les aime. Tout avait d'ailleurs formidablement bien commencé par une arrivée à l'heure à Ancône, à 7 heures, accueillis par notre ami Angelo venu nous saluer en voisin. Des retrouvailles aussi chaleureuses que son éternel sourire d'adolescent qui refuse de grandir pour profiter de chaque moment de la vie. Même si ça n'est pas toujours facile.
Nous avions ensuite rendez-vous à Dozza, huit kilomètres après Imola, avec l'équipe de reporters italiens de Gazoline, Marco et... Marco. L'un écrit, l'autre prend les photos. Ils nous avaient réservé une vraie belle surprise : la visite de cet incroyable village, de son œnothèque qui regroupe tous les meilleurs vins de la région Emilie-Romagne, et un repas improvisé (pour 70 personnes !) dans une auberge locale. Ce n'était pas une mince affaire parce que tout était censé être fermé pour cause de jour férié, parce qu'on fêtait ici le saint-patron du lieu, une femme, Marie de la Piscine. Ça ne s'invente pas ! Figurez-vous que nous avons été reçus par les autorités locales venues spécialement pour nous accueillir, le responsable de la culture locale et le maire de ce village pas tout à fait comme les autres qui, tous les deux ans, au mois de septembre, sélectionne six peintres qui ont carte blanche pour réaliser, devant les spectateurs, des fresques murales. Dans ces petites rues médiévales ombragées, les Matta, Saetti, Sassu, Licata, Purificato, Brindisi, Sughi, Schweizer, Zancanaro, Frasnedi, Gagliardi, Mascellani et Zigaina ont réalisé e qu'on appelle ici les Muri Dipinti, les murs peints. C'est magnifique et nous avons eu le privilège, rare, de pouvoir traverser le village avec nos autos anciennes, ce qui est, par ailleurs, formellement interdit, le lieu ne se visitant qu'à pied ! Merci à notre duo de choc pour cette belle rencontre et à l'Osterria del Borgo pour nous avoir improvisé un repas princier...
Ça termine (presque) en beauté une édition qui touche malheureusement à sa fin mais devrait rester dans les annales. Ce qui était prévisible puisqu'elle avait commencé sous la pluie ce qui, je vous l'avais prédit, était un bon augure...