Nous voici en Croatie ! Et toujours sous le soleil et avec des températures à faire pâlir un four vapeur. C'est bien simple, nous fondons à vue d'œil et nous consommons des litres de boissons fraîches pour tenir le coup. Heureusement, nos montures sont plus vaillantes et elles ont sans coup férir supporté l'autoroute du matin pour filer de Venise à Trieste. Une autoroute surchargée de camions qui se suivent en file indienne et qui roulent à 90 km/h comme une chenille. Les doubler à la queue-leu-leu pour se rabattre entre deux convois et laisser les locaux appuyer comme des dingues sur le champignon a été une véritable épreuve pour les nerfs. Ça n'a heureusement pas duré, et nous avons pu ensuite prendre la route côtière pour filer jusqu'à Muggia, un très joli port de pêche, où beaucoup ont mangé ou piqué une tête dans une mer pas si froide que ça. Mais il y fallait des chaussures, les galets locaux étant fort désagréables pour la plante des pieds. Le passage de frontière avec la Slovénie se fait désormais sans contrôle et sans ralentir, surtout par le petit poste que nous avons choisi. Celui entre la Slovénie et la Croatie est tout aussi tranquille, juste un rapide coup d'œil sur les passeports et hop, nous étions passés.
Nous avons noté avec plaisir que la grande majorité a suivi le road-book à la lettre, ce qui a permis de dépanner rapidement la 404 de nos amis Chiron qui avaient une drôle de bobine (sous le capot, mais aussi dans la voiture quand le moteur a ratatouillé avant de caler !). Ils sont repartis après une intervention éclair de l'assistance. Ça nous a permis de nous retrouver également le long du parcours, notamment dans la capitale de la truffe blanche, Buzet, petit village médiéval accueillant où nous avons changé nos premiers euros contre la monnaie locale, des Kunas. Bref, nous voici à Opatija, station-balnéaire sur la côte istréenne, première étape en Croatie. Dobar dan, comme on dit ici pour se saluer.