Ce matin, ça bricolait ferme sur le tarmac de l'hôtel, transformé en atelier pour anglaises. L'overdrive de la TR4 de Lulu s'est bloqué enclenché. Plus moyen de passer la marche AR et, pour rouler, ce n'est pas très pratique. La panne est toute bête : le fil d'alimentation du solénoïde s'est cassé. Il était trop court. Depuis, ça va beaucoup mieux. De son côté, la 2 CV des Legeai passait une dernière fois entre les mains de l'assistance pour s'assurer que la boîte ne faisait plus de bruit, maintenant qu'elle contient de l'huile. Test concluant. L'auto a fait tout le parcours sans incident. Au cas où, Bill a déniché une 2 CV à 10 km de l'hôtel où nous sommes, tournante, et qu'on pourrait acheter pour une poignée de concombres grecs pour lui emprunter l'ensemble moteur-boîte, parce qu'elle a un embrayage mécanique, pas centrifuge (je laisse le loin aux citroënistes de vous expliquer pourquoi papa ne peut pas rentrer dans maman !)


Pour le reste, pas grand chose à se mettre sous la dent. La route était sympa, sinueuse et montagneuse à souhait, avec une halte obligée par le petit village de Kanitera avec ses églises byzanthines et son château en ruine qui domine la vallée. Il fallait prendre son temps pour ne pas louper l'autre attraction du jour, une DS Spécial accidentée il y a cinq ans. Un vieux monsieur, sans doute victime d'un malaise, ne s'est pas arrêté dans la descente et il l'a percutée par l'arrière. Le châssis est mort, l'arrière aussi et son propriétaire, désespéré, l'a abandonnée là alors qu'il venait de refaire son moteur. « C'était ma troisième DS, nous a-t-il expliqué. Ça a été la dernière et je ne me résous pas à m'en séparer... »