Cette fois, c'est clair, cette édition promet d'être explosive ! Laurent a vraiment donné le ton avec son aventure dans le train. Il y aura, chaque jour, un épisode à se mettre sous la dent. Plus belle la vie n'a qu'à bien se tenir, nous avons ici les meilleurs scénaristes du moment et les acteurs les plus investis dans leur mission de divertissement. Avec, petite douceur supplémentaire, un parfum d'authenticité totale car rien n'est inventé. C'est du vécu 100% pur jus !


Ce matin, tous les participants avaient une mission et une seule, rallier Ancone avant 11h30 pour embarquer à destination de Patras. Le départ étant prévu à 14h, ça laissait une bonne marge, mais il fallait récupérer les billets, les distribuer et nous ne sommes jamais à l'abri d'une panne.
A croire que nous sommes devins car, à peine arrivés sur le port, nous apprenons que la 203 de Michel Dentone, un magnifique coupé fait maison, est arrêtée à quelques kilomètres du but, apparemment en rade. Nous prévenons immédiatement le camion assistance qui ferme la marche (c'est ce que nous pensons tous à ce moment, puisqu'il est parti le dernier de l'hôtel et qu'il a musardé sur l'autoroute pour ne doubler personne), mais au moment où il arrive sur les lieux où est censée être immobilisée la 203, ils la voient partir au loin, tractée par le taxi 404 de Bernard Vaussoué. Belle entraide entre Peugeot !


A peine sur le port, nous nous précipitons sous le capot. La pompe à eau a rendu l'âme, mais ce n'est pas le plus grave, le ventilo est venu usiner le radiateur qui fuit comme une passoire. Le diagnostic est vite établi : l'écrou de maintien de la poulie a disparu, le moyeu de la pompe a morflé, tout comme la poulie et évidemment le radiateur. Mais la Providence règne. Daniel sort de sa 403 une pompe à eau tout neuve, Laurent extirpe de sa 203 une poulie neuve, Georges Popineau trouve une clavette dans sa caisse à outils et Angelo, notre ami italien, a trouvé un réparateur qui peut prendre en charge le radiateur pour le remettre en état ! Seul petit problème : ça demande un peu de temps, et Michel ne pourra repartir que demain pour nous rejoindre en Grèce. Du coup, il va passer la soirée et la nuit chez Angelo et Anna. On a connu pire comme punition ! Grazie mille, ciaro amicci.


Tandis que nous nous jetions sur la 203, nous notons l'absence de trois équipages à l'appel. André Deguis, Guy Toulouse et Lucien Camus. Ces trois-là roulent toujours ensemble. On se dit qu'ils ont peut-être un problème. Pas du tout. Nous parvenons à joindre André qui nous annonce tranquillement qu'ils ont prévu d'arriver à 12h30. Avec une heure de retard ? Non, beaucoup plus. Parce qu'il est déjà 12h30 et qu'ils sont en train de baguenauder sur la route côtière (alors qu'ils devraient se trouver sur l'autoroute) et qu'ils sont encore à 80 km du port ! En voilà trois qui n'ont pas écouté les instructions données lors du briefing et qui se trouvent à l'amende parce que nous avons dû les attendre sur le port, les portes du bateau s'étant fermées derrière nous ! Un mal pour un bien : Lucien avait prévu une petite cargaison de sa dernière récolte. Elle fera l'apéro de demain à Olympie ! Peut-être, parce que ces trois-là ont prévu d'aller visiter un collègue vigneron grec, au nord de Patras. Ce qui laisse supposer qu'ils seront encore en retard demain soir, donc une nouvelle fois à l'amende, mais qu'ils auront eu le temps de faire le plein de boissons ! En fait, soyons clairs, ils sont à l'amende pour toute la semaine !
En attendant ces libations, nous prenons le soleil sur le pont du bateau. Direction la Grèce !