Quelle folie ! Ce rallye démarre sur les chapeaux de roues. Pour certains, c'est pépère. Voyage en avion, arrivée à Fès en début d'après-midi, attendus par deux bus avec Fatima et Youssef comme guide pour aller visiter la Medina. Dur, dur... sous la pluie. Ils sont fatigués ces touristes d'un jour, tout surpris de ne pas voir leurs petits camarades de jeu à l'hôtel. Mais quoi qu'est-ce qu'il se passe donc ? Pourquoi ne sont-ils pas là ? C'est que le gros de la troupe vit une véritable épopée routière depuis hier. 1100 km pour rallier Algéciras (certains ont environ une heure 12 minutes de sommeil au compteur), traversée jusqu'à Tanger, puis 500 bornes supplémentaires pour rallier Fès. Ça ne rigole pas...

 

Du coup, les pannes se succèdent. Les vraies (un ressort de soupape sur la 203 de Guy de Bluze qui nous avait déjà fait le coup en Espagne, et on espère que ce coup-ci il changera les six autres restant comme il nous l'avait promis parce qu'en Italie, on manquera de ressort...), les impensables (le même Guy de Bluze à qui l'on avait confié un Iltis a vu un voyant orange s'allumer et, croyant que c'était le niveau d'huile, il a rajouté quatre litres sans vérifier à la jauge !!!!! Du coup, il faut vidanger...), les bizarres (la 2CV de Matthieu et Samuel fait un bruit de boîte aléatoire, une fois ça craque, une fois non, une fois la vitesse passe, une fois pas... Guillaume est sur le coup et il a trouvé, c'est une bague bronze qui a pris du jeu, elle se met de temps en temps en biais), les “on s'en doutait” (les Zupancic ont un cardan qui claque, ça ne les affole pas, nous on attend la suite, il nous en fait un à chaque fois, il ne devrait pas déroger à la règle), et les gags. Certains ont eu du mal à passer la douane parce qu'il y a trois ans, la voiture n'était pas sortie du pays (il faut dire que ça avait été sport ce coup-là !), je ne dis pas de nom, mais c'est un couple en 4L dont on dit que, bien préparée, elle est toujours à l'arrivée (nouveau slogan : une 4L en bon état passera les dunes à Merzouga)...

 

Malgré la pluie, la nuit, la fatigue, l'ambiance est magique. Tout le monde est content de se retrouver, cette fois dans des conditions que nous qualifierons de normales. Et ça devrait pioncer sévère... Sortez les boules Quiès les copains...