La nuit a fait du bien aux organismes. Les "crobes", agressés par le cocktail explosif préparé par Ben Oït, médecin berbère bien connu, ont pris la poudre d'escampette sans demander leurs restes (il n'y en avait plus...). Réhydratés à base d'eau plate minérale, nos aventuriers ont désormais l'estomac dans les talons, mais le fond du pantalon propre... C'est donc avec un moral d'acier (mais toujours le rouleau de PQ à portée de main en cas de rechute) qu'ils ont pris la route des gorges du Todra et du Dadès pour une boucle courte en distance, mais dans des paysages sublimes.

La piste est assez roulante, les gorges toujours aussi impressionnantes, mais la civilisation approche à grands pas. La piste de la vallée des Roses que nous avions faites, avec difficulté, il y a neuf ans, est désormais goudronnée ! C'est bien pour le tourisme, car ça rend accessible une région absolument grandiose, mais à ce rythme nous aurons bientôt du mal à trouver des terrains de jeux pour nos Iltis qui, je vous rassure, ronronnent comme de gros matous. Ils se sont joués de toutes les difficultés, prenant même un malin plaisir à passer et repasser dans les gués, histoire de se laver les jantes et les dessous (pourtant, ils n'ont pas eu la turista, eux !). Aucun incident, un rythme toujours aussi soutenu qui permet aux étapes de s'achever assez tôt.

Cette fois, c'est à 14 heures que le groupe a retrouvé Boulmane Dadès avant de s'éparpiller dans les auberges du coin pour y déguster un tajine. Puis de se retrouver autour de la piscine et dans les salles de massage. Quand je pense qu'au retour, ils vont tous nous dire que ce fut dur, qu'ils ont affronté les pires difficultés... De loin, on a plutôt l'impression qu'ils sont au Club nos petits camarades, chouchoutés comme jamais. Comment tu dis Hubert ? Ce n'est plus Savane Aventure, c'est Savane Premium Gold... Bien vu !