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J-2 : le départ des camions
Cette fois, c'est réellement parti. Les camions transportant nos voitures sont sur la route. Ils sont partis pour l'un d'entre eux de Belgique, avec l'armada des Porsche, pour les deux autres de notre atelier des Essarts avec un autre grand groupe, celui des Panhard. Au passage, Daniel et son équipe ont fait une halte à Château-Renault, chez nos amis les Moumoune, histoire de prendre un petit déjeuner roboratif avant de rallier, ce soir, Biarritz, terme de cette première journée. Aucun incident à noter. Enfin si. Un mineur, en forme d'histoire belge. Figurez-vous que Michel Wansart qui s'est occupé de superviser le chargement des voitures sur le camion flamand a eu quelques soucis avec la 203 de Laurent Krier. « Ben, c'est-à-dire que j'ai passé au moins 15 minutes à chercher le contact et le démarreur, explique-t-il avc sérieux. Je me suis assis derrière le volant et là, grand moment de solitude. Mais où donc est le levier de vitesses ? Il n'est pas entre les deux sièges, aurait-il disparu ? En regardant bien, je finis par le trouver autour du volant. Que voilà une étrange disposition, me dis-je in petto et à l'intérieur du dedans de moi-même, tout en me grattant l'occiput et en me faisant les ongles de pied. Mais je ne suis pas au bout de mes surprises. Je me mets en chasse du contact. Ceux qui ne connaissent pas la voiture de Laurent ne peuvent imaginer le capharnaüm qui règne à l'intérieur, mais après moults investigations, je dois me rendre à l'évidence. Il n'y en a pas. Enfin, pas que l'on puisse identifier du premier coup d'œil. Pas de clé, non mes amis, juste un discret bouton vert caché derrière des pendentifs... Ou seraient-ce des préservatifs ? Encore faut-il démarrer. Je ne trouve évidemment pas le starter, et je dois déplacer des dizaines de colifichets, babioles, préservatifs (tiens, cette fois, on dirait bien que c'en est), saucisses sèches, chaussettes sales, chips à moitié grignotés, canettes de bière (il sait vivre le Laurent, il faut lui rendre cette justice, sa bière est bonne...), et autres douceurs improbables avant de repérer un discret petit bouton poussoir qui lance le moteur. Mes amis, quelle aventure ! Je pense à la tête du chauffeur à l'arrivée à Madrid, quand il va rentrer dans la voiture de Laurent et tenter de la démarrer à son tour. Il y a bien une feuille explicative, mais c'est écrit en Français et le gars ne comprend pas un mot de cette langue délicieuse. Comme c'est la première à devoir descendre, ça risque de finir en découpage au lapidaire ! » Je vous ai prévenu, ça promet d'être très chaud ce rallye !

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