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Etape finale - Les Essarts
Aujourd'hui, c'est vraiment la fin de l'aventure turque. Les camions sont rentrés au bercail avec les dernières voitures, beaucoup ont déjà rallié leur domicile, mais pour nous ce n'était pas encore tout à fait terminé. Et nous avons organisé un dernier apéro remorque suivi d'un déjeuner pour accueillir quelques participants venus récupérer leur engin. Nous avions là l'assistance au grand complet, André Paeme, François de Muelenaere et sa maman Marie-Jeanne venue découvrir ces fadas dont elle a suivi les exploits via le net, Jacques Mollet et son épouse Fabienne, Pierre et Thérèse Balavoine, Jacques Besnard et Maryvonne Forait, Pierre et Danou Porchez (il paraît qu'il faut l'appeler ainsi maintenant que nous avons fait connaissance), Jacques et Dominique Studler, Martial et Chantal Latruffe et Huguette Amarger.





A cette occasion, j'en ai encore appris de belles. Figurez-vous que nos camarades Paeme/de Muelanaere et Gaubert ont vécu une drôle d'aventure en arrivant à l'aéroport Charles de Gaulle. Ils devaient se rendre à l'un des cinq hôtels Ibis qui entourent l'aéroport. Ils ont donc tout naturellement suivi le pannonceau Navette hôtel pour parvenir à un arrêt d'autobus où ils ont attendu une bonne demie-heure sans succès. Ils ont alors interrogé un quidam (en l'occurrence le réceptionniste de l'hôtel joint par téléphone) qui leur a indiqué qu'ils faisaient fausse route. Qu'il leur fallait prendre le VAL, ce joli petit train-train automatique pour se rendre au terminal 2. Ou était-ce le 3 ? Le doute s'étant installé dans l'esprit de nos routards, ils sont descendus au terminal 2 et là, Jean-Pierre et Myriam, dans un magnifique élan de solidarité, ont planté le petit groupe pour s'en aller coucher à l'hôtel Ibis qui se trouvait à proximité. Restés entre belges, les survivants ont donc attendu une navette qui s'est enfin présentée. Ils en étaient les seuls occupants, mais rassurés, ils se sont tranquillement installés et devisaient tranquillement lorsqu'ils ont découvert avec une certaine surprise qu'ils passaient pour la deuxième fois devant le Concorde. « N'est-ce pas étrange ? » s'est demandé André le pragmatique. Mais la navette poursuivait tranquillement son chemin et elle a fini par s'arrêter devant un hôtel Ibis. Ce n'était évidemment pas le bon. Mais nos héros ne s'affolaient toujours pas. Ils n'ont pas même réagi lorsque le chauffeur est descendu et a disparu après avoir éteint toutes les lumières, sans plus se préoccuper d'eux. « N'est-ce pas étrange ? » s'est interrogé André le sceptique. Ils ont malgré tout patienté ainsi une demie heure avant de voir apparaître une deuxième navette. Qu'ils se sont empressés d'interroger. Le chauffeur, tout surpris, a d'abord cru à une plaisanterie puis, voyant sans doute qu'ils étaient belges, a pris son temps pour expliquer que, 1 le premier chauffeur a fini son temps de travail (on ne fait que 35 heures en France), 2 que c'est le terminus, 3 qu'il peut les ramener à l'aéroport pour prendre la prochaine navette qui devrait être la bonne parce que lui ne fait que le trajet inverse. Ubuesque aurait-on tendance à dire ! « N'est-ce pas étrange ? » a fait André l'imperturbable. Une demie heure plus tard, notre quatuor revient donc à son point de départ pour attendre une nouvelle navette qui, cette fois, les mènera enfin à bon port, 2h40 après avoir pris la première ! Une magnifique histoire belge qui s'est cependant déroulé en France. Comme quoi, nous aussi, nous avons une case en moins...




Autre histoire tout aussi fantastique. Juste avant l'entrée du tunnel du Fréjus, le camion porte 8 de Pascal s'est mis à chauffer dangereusement. Il n'a eu que le temps de stopper sur le... viaduc qui précède l'avant-dernier tunnel avant la frontière, derrière un camion lui-même arrêté par une panne. La voie de droite avait été, par chance, neutralisée par les carabinieri. Autre coup de pot, la remorque était juste derrière. Elle s'est donc garée devant, et à toute vitesse, on a sorti le groupe électrogène et le lapidaire pour faire une soudure sur ce satané ventilateur et son visco-coupleur qui faisait encore des siennes. Mais tandis que Pascal soudait, un carabinieri est arrivé, main sur le pistolet, demandant ce qu'il se passait. Avec force gestes et quelques mots d'anglais mâtinés d'italien et de normand, Alain dit le Bézeau a expliqué qu'ils étaient en panne, mais que dans dix minutes l'affaire serait réglée et qu'ils pourraient repartir. Le pandore avait beau se montrer suspicieux, il voyait bien les efforts déployés et il a décidé d'attendre. Cinq minutes plus tard, Pascal sortait de sous le camion et lançait : « Tutto va bene ! » et tout notre petit monde chargeait en vitesse la remorque pour repartir au plus vite, sous le regard admiratif du carabinieri. Dans l'autre camion, le chauffeur notait l'adresse de l'assistance pour la contacter au plus vite, estomaqué par la rapidité et la précision de l'intervention. De fait, nous avons reçu une demande d'assistance d'un camionneur italien, mais comme nous ne connaissions pas l'histoire, nous n'y avons pas répondu !!!
Voilà, tout est bien qui finit bien. Il reste encore pas mal de souvenirs à partager et d'anecdotes à échanger, mais cette fois en famille ou avec les amis. Pour qu'ils participent un peu, eux aussi, à ce qui fut une magnifique aventure humaine. Bay bay, et à bientôt sur les routes... tunisiennes cette fois.

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