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Etape 07 - Egirdir / Pamukkale

Ça s'appelle faire marcher le commerce. Ce matin, nous avons joué à qui paierait le plus d'amendes pour excès de vitesse. Il y avait trois radars sur la grande quatre voies qui nous menait à Burdur, avant de tourner vers Denizli et Pamukkale. Limitation à 90 km/h, avec des passages à 80 km/h plus ou moins bien indiqués (pas indiqué du tout pour l'un d'eux d'ailleurs), le tout dans de grandes lignes droites en légère descente. Facile de se faire surprendre, et en ce dimanche matin, les policiers sont singulièrement plus jugulaire qu'hier, un rien psychorigides pour tout dire. Une infraction est une infraction. Pas de ristourne. Zou, 130 lires turques, sans discuter. De toutes façons, personne ne comprend un mot de ce qu'on nous dit, et inversement. Un miracle qu'on parvienne à nous dresser contravention dans ces conditions. Demain matin, à la Poste ou dans la première banque que nous trouverons sur la route, nous serons donc nombreux à faire la queue pour nous acquitter de cette taxe, avec une mention toute particulière pour les de Mulenaere qui ont réussi à se faire pincer deux fois sur trois.

Pour le reste, rien à déclarer. Les habituelles panouilles. Ou, plus justement, les habitués des panouilles. Avec un nouveau passage par l'assistance pour les de Mulenaere (toujours en pétard avec leur allumage), notre Guéguette nationale (son carbu régurgite de l'huile), la Mercos de Philippe (mais cette fois, la réparation devrait tenir un peu plus longtemps, c'est notre Fifi qui s'en est occupé), et la Mercos des Gaubert qui chauffe toujours un peu, mais vraiment pas beaucoup. En fait, je crois qu'il a trouvé ce prétexte pour passer la journée avec l'équipe d'assistance qu'il aime bien, et pour ne pas suivre le rythme d'André et de sa Porsche dont on ne comprend pas comment il est parvenu à échapper à tous les radars de la journée. Une chance pareille, il faut être banquier pour l'avoir. Il est banquier ? Ah, je me disais aussi...

A Pamukkale, légère déception sur le site : il n'a pas été mis totalement en eau. Ça n'enlève en rien la magie du lieu en cours de sauvetage après des années de gabegie, des hôtels ayant, pendant des années, détourné cette source d'eau chaude pour alimenter leurs thermes, détruisant petit à petit le cycle qui permettait de maintenir cette chute calcaire. La montée a juste été rendue un peu plus facile que lorsque nous avions fait la reconnaissance en août dernier, le plus faible débit limitant les risques de glissades. En haut, la cité antique de Hiérapolis était pour les courageux, ceux qui ne craignaient pas de marcher sous un soleil toujours aussi présent, et sous une chaleur qui frôle les 40 °C. C'est un gigantesque avant-goût des visites qui nous attendent dès demain, sur la route de Bodrum.

Ceux qui connaissaient déjà le lieu ont, de leur côté, préféré profiter de l'hôtel, et de ses thermes. Bain d'eau chaude (pas loin des 40 °C) puis piscine (25 °C !), massage et farniente. Après une semaine de rallye et des étapes qui ont été longues pour les organismes et les mécaniques, ça fait du bien de se poser un peu avant la deuxième partie, plus tranquille, qui nous attend. Aux dernières nouvelles, pas de bobos sur les machines, en dehors de la Mercos de Philippe qui s'est remise à ratatouiller et qui va repasser une nouvelle fois sur la table d'opération pour un nouveau pansement sur une jambe de bois, son problème ne pouvant guère être résolu ici sans un gros travail sur les plans de joints du collecteur d'admission.

Sur le parcours, une curiosité tout de même : les champs de pavot, à l'infini. Une culture destinée, sur le principe, à l'industrie pharmaceutique, mais il y a quelques dérives qui expliquent l'interdiction totale de cueillir ces fleurs pourtant superbes. On s'est donc consolé avec une photo. C'est tellement beau le pavot...

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